Les bots, logiciels semi-intelligents, ont été lancés sur Facebook Messenger il y a peu.
Après avoir séduit plusieurs grands noms outre Atlantique (CNN, Wall Street Journal, Dropbox…), certaines entreprises hexagonales s’essayent à ce nouvel outil virtuel de conversation.

Depuis les années 1970, les entreprises cherchent à se rapprocher toujours plus de leurs cibles. La communication “one-to-one” s’est largement imposée aux dépends de celle dite du “one-to-many”. Avec les bots Messenger, la communication s’opère directement depuis la poche des consommateurs, puisque ces derniers reçoivent des notifications sur leur smartphone par le biais de la messagerie Facebook. Une proximité assumée qui nécessite une bonne connaissance de ses utilisateurs pour bâtir avec eux une relation privilégiée.

Un nouvel assistant personnel
Les bots ont à peine effectué leurs premiers pas sur Facebook, et leur potentiel apparaît déjà gigantesque. Leurs deux fonctionnalités novatrices (les notifications push via Messenger et la capacité à répondre à des questions simples) représentent un début très prometteur.
A l’heure actuelle, les push sont figés, à peine personnalisables par et pour l’utilisateur. Aujourd’hui les internautes qui conversent avec le bot CNN reçoivent tous les mêmes informations, au même moment (ce qui n’est pas la cas pour HiPoncho, et sa météo). De même, les capacités du bot ne lui permettent pas encore de répondre à des questions “complexes”.

Mais travailler sur l’intelligence artificielle et notamment le machine learning (ou apprentissage automatique), va permettre à ce nouvel outil de révolutionner le serviciel, en faisant naître une relation ultra-personnalisée avec l’internaute. Pour cela, les bots doivent apprendre à connaître en profondeur chacun de leurs interlocuteurs (goûts, habitudes, etc.), à appréhender et à anticiper leurs actions. L’enjeu est d’en faire de véritables assistants personnels.

Dans le même temps, grâce à cette proximité, les DMP (Data Management Platform) s’enrichiront de manière importante et permettront au bot de pousser des notifications toujours plus pertinentes, tant sur l’heure d’envoi que sur le contenu proposé.

Pourquoi se positionner sur les bots ?
Chez CosaVostra, nous mettons un point d’honneur à toujours proposer des dispositifs innovants de communication et de monétisation à nos clients. C’est pourquoi nous accompagnons l’Express dans la mise en place de son propre bot sur Facebook Messenger. Il s’agit du premier média français à sauter le pas. Au-delà du “coup de com”, il s’agit pour l’Express d’un moyen de ré-engager sa communauté digitale. Grâce à ce dispositif, l’utilisateur peut recevoir des informations pertinentes de manière intuitive, simplement en chattant sur Messenger, une fonction qu’il utilisequotidiennement avec ses amis.

Pour l’instant, au niveau 0 de l’outil, nous sommes très satisfaits de l’utilisation que l’on peut en faire. Et ce n’est qu’une version expérimentale, bête et méchante… enfin pas tant que ça. Nous pensons que, bien amené et réfléchi, le bot peut amorcer une mutation dans les interactions et surtout dans le service. Le média qui façonnera un bot capable d’anticiper les attentes et les besoins de ses lecteurs créera à coup sûr une relation particulière avec chacun de ses abonnés.

L’intrusion dans la vie privé, un piège à éviter
Aujourd’hui, très peu d’entreprises françaises utilisent ce service. Cela changera très certainement si les bots rencontrent le succès escompté. Le risque sera alors celui de la saturation d’utilisateurs recevant un trop grand nombre de notifications quotidiennes.

En outre, les bots représentent un nouveau levier publicitaire pour les annonceurs. Ils souhaiteront certainement se positionner sur les meilleurs d’entre eux et/ou ceux qui génèrent les bases de données les plus qualifiées. Or, l’arrivée de la publicité peut être mal perçue par l’utilisateur et compromettre la relation privilégiée qu’il recherche. Si publicité il y a, elle devra à tout prix être créative, originale, et surtout adaptée à ce support.